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Conseils pour une collaboration réussie entre indépendant.e.s

En tant qu’indépendant.e et en fonction de la taille de vos projets, vous pourrez parfois être amené.e à travailler avec d’autres freelances pour mener à bien vos missions. Mais comment bien cadrer une telle collaboration ? A quoi veiller pour que tout se passe bien ?

Dans cet article, nous avons choisi de vous proposer quelques recommandations à suivre pour réussir vos collaborations. Ces conseils se basent sur les nombreuses situations que nous avons pu observer auprès des entrepeneur.e.s de notre réseau.

Trouvez les bons profils

Quelles sont les valeurs auxquelles vous attachez une attention particulière ? Il peut s’agir de la bienveillance, de l’entraide, de la créativité, de l’éthique, de l’efficacité, du développement durable… Il est important de rechercher des personnes qui partagent les mêmes valeurs que vous. Autrement dit, mettez l’accent sur la personnalité des indépendant.e.s. Car il vous faudra une bonne entente pour créer une atmosphère d’équipe et la souder afin de développer une mission en commun.

Mettez en place une collaboration « win-win »

Si vous proposez des activités parallèles et complémentaires à un.e autre indépendant.e, pourquoi ne pas le/la contacter afin de développer des synergies qui pourraient vous aider à étendre votre réseau, gagner plus de client.e.s, accroître votre visibilité, etc. ? Vous pouvez vous recommander mutuellement auprès de vos client.e.s. C’est le cas par exemple d’un.e nutritionniste qui collabore avec un.e coach sportif/ve (et inversement) pour la remise en forme de leurs client.e.s respectifs/ves.

N’oubliez jamais vos propres besoins

Une collaboration saine et durable repose sur un respect mutuel. Si vous vous retrouvez face à une personne qui ne fait que parler de lui/elle sans s’intéresser à vous, cela devrait d’emblée vous mettre la puce à l’oreille. À vous de poser dès le départ vos propres limites et d’observer l’attitude de l’autre partie, avec un esprit bienveillant mais également critique. Ce conseil s’adresse tout particulièrement aux jeunes entrepreneur.e.s, qui pourraient avoir tendance à se sous-évaluer sous prétexte qu’ils/elles n’ont pas encore beaucoup d’expérience.

Soyez sélectif/ve !

Comme évoqué précédemment, si vous êtes un.e jeune entrepreneur.e, vous pourriez avoir tendance à accepter toute offre de collaboration par peur de manquer de client.e.s et d’argent. Or, ce n’est pas parce que vous débutez ou que c’est une période plus compliquée économiquement pour vous qu’il faut tout accepter. Dans votre parcours entrepreneurial, vous allez vite constater que beaucoup de personnes ne sont pas si généreuses et bienveillantes que vous.

Prenons l’exemple d’un entrepreneur de notre communauté. Peu après son lancement, il a collaboré avec un autre indépendant. Le but était d’aider cet indépendant à mettre en place une formation dans un domaine qu’il ne maîtrisait pas. L’entrepreneur a accepté bénévolement de l’aider car en échange, il gagnait un carnet d’adresses plus important et de la visibilité. Malheureusement, a posteriori, il a constaté que l’indépendant avait simplement profité de son expertise sans lui faire bénéficier de son réseau en retour. Le nom de son entreprise n’apparaissait même pas dans la communication sur la formation en question. La confiance était donc rompue. Comme vous pouvez le constater, il est très important d’identifier les profils opportunistes autour de vous et de les écarter pour préserver votre confiance et votre respect envers vous-même.

Posez le cadre de la collaboration tout en offrant de la flexibilité

Afin d’éviter ce type de déboires et de maximiser les chances de bonne collaboration avec un.e pair.e, nous vous recommandons de la formaliser par écrit. Pour cela, vous devez identifier en amont vos propres « musts » et vos limites non négociables ainsi que votre vision, vos valeurs, le mode de rétribution, la durée de votre collaboration, la répartition des tâches et de votre temps. Cependant, essayez de rester le/la plus simple possible, évitant des règles rigides et contraignantes. La plupart des indépendant.e.s ont notamment fait ce choix pour la flexibilité que ce statut offre ! Par exemple, dans le cadre d’une mission collaborative, il est important d’avoir des horaires de travail en commun pour pouvoir échanger sur le développement du projet, mais aussi de respecter le rythme de travail des personnes. Certaines d’entre elles auront peut-être besoin de travailler en décalé et commencer leur journée plus tard.

Vous pouvez utiliser cette convention de partenariat type qui a été élaborée par Metamorphosis, en creative commons avec la licence CC BY-SA 4.0.

Réfléchissez en amont sur la manière dont vous allez facturer une prestation collaborative

Qui facture et quel montant ? C’est un casse-tête pour beaucoup d’indépendant.e.s. Il est impératif de veiller à facturer correctement si vous voulez rentrer dans vos frais et ne pas vous retrouver dans l’illégalité. Est-ce que vous allez émettre une seule facture à votre nom et vos partenaires vous factureront ensuite leur prestation ? Ou est-ce que chaque indépendant.e facturera sa propre prestation avec des montants en adéquation avec sa mission ? Quoi qu’il en soit, il est important, dès le début d’informer votre client.e de votre collaboration avec d’autres indépendant.e.s.

Vous devez être particulièrement attentif/ve aux collaborations qui impliquent la création de contenu. Par exemple, si vous devez créer du contenu pour une formation, il est important de facturer en amont le temps passé à la création et la rédaction si vous ne voulez pas risquer de voir un jour votre formation dispensée par une autre personne… Pensez également à bien clarifier les conditions de réutilisation du contenu et les droits d’auteur.

Adoptez les bons outils pour communiquer efficacement

Utiliser des outils qui fluidifient votre collaboration et facilitent votre communication au quotidien (slack, skype, ou autre) est vraiment à ne pas négliger. Il faut également veiller à mettre en place une démarche qui incite à la communication en proposant une visioconférence régulièrement. Cela permettra d’échanger sur l’avancement du projet et chacun pourra présenter ses priorités ou demander un avis. En fonction de l’ampleur de votre projet, un outil de gestion comme Trello ou Asana peut également être intéressant pour le suivi et la répartition de tâches.

Nous espérons que cet article vous a donné quelques pistes pour débuter et réussir votre collaboration avec d’autres indépendant.e.s et vous encourageons dans ce type de démarche. L’intelligence collective est un terreau entrepreneurial de premier choix !

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