Mes 5 plus grosses erreurs de freelance
Dans cet article, j’ai décidé de vous partager quelque chose que j’aurais voulu savoir avant de me lancer… Un retour d’expérience sans vernis sur mon vécu d’entrepreneuse : mes cinq plus grandes erreurs en tant qu’indépendante.
Ancienne entrepreneuse au service de futur.e.s entrepreneur.e.s
C’est dur de conseiller de futur.e.s entrepreneur.e.s quand on l’a soi-même été et qu’on a dû clôturer son activité. D’un autre côté, je ne sais pas qui pourrait vous comprendre mieux et vous accompagner plus fidèlement qu’une personne qui a été dans vos baskets, qui a été conseillée par un coach nyuko. Quelqu’un qui a osé prendre des décisions qui ont bouleversé sa vie, qui les a assumées jusqu’au bout et qui se retrouve finalement ici aujourd’hui, membre de l’équipe nyuko, installée sur sa chaise de salariée au service des entrepreneur.e.s, à vous écrire.
La passion et l’expertise : moteurs de l’entrepreneuriat
Avant de me lancer dans cet anti-top 5, je vous dresse rapidement le contexte. Passionnée de théâtre (et expérimentée) et experte en communication, lassée du monde du salariat, je décide de me lancer à mon compte à l’été 2019. Je me définis et me présente comme facilitatrice en communication. Cela englobe mes trois offres : consultante en communication stratégique BtoB, coach en communication verbale et non verbale BtoC et coach de vie (qui a découlé d’une formation d’un an).
Cinq erreurs d’entrepreneur.e en herbe
Maintenant que le décor est planté, passons à ces fameuses erreurs de jeunes entrepreneur.e.s :
1. Travailler gratuitement
Vous avez envie de partager votre passion, de mettre en avant vos compétences et expériences. C’est bien normal, vous débordez d’enthousiasme pour votre projet et en plein pic d’amour fou pour votre produit ou service, vous n’avez qu’une envie : en faire bénéficier le plus grand nombre, quitte à faire des concessions sur votre rémunération. Seulement voilà… L’argent c’est le nerf de la guerre. Même quand on commence seulement à se faire connaître, il faut se faire rémunérer. Une attitude trop désintéressée risque de vous mener tout droit à ma deuxième erreur…
2. Faire confiance aux mauvaises personnes
Gare aux opportunistes ! A côté de toutes les magnifiques rencontres que vous ferez, vous allez en croiser - aussi - sur votre chemin. Comment les repérer ? A vos débuts, méfiez-vous des personnes qui semblent vous paterner ou materner. Ces entrepreneur.e.s eux/elles-mêmes en phase d’apprentissage ou en galère (osons le dire !) qui vous accordent du temps et une oreille attentive. Ce sont ceux/celles-là mêmes qui pourraient bien, par exemple, s’attribuer les mérites d’offres élaborées conjointement mais pour lesquelles, par sympathie et naïveté, vous pourriez bien avoir donné trop de temps et de connaissances. Or, c’est donnant-donnant. Pas donnant-prenant !
Fiez-vous à votre instinct. Apprenez à dire non pour vous reconnaître vous-même à votre juste valeur et donc, de façon vertueuse, à vous vendre à une juste valeur. Protégez votre temps, votre énergie, votre vie privée. Choisissez précautionneusement les personnes avec lesquelles vous voulez travailler, et dans quelle mesure vous souhaitez le faire. Que ce soit des client.e.s, des associé.e.s, des partenaires, des prestataires… Acceptez uniquement de travailler avec des personnes qui, par leurs actes, se montrent digne de confiance.
3. L’à-peu-près-tisme
Si l’un de vos objectifs est de pouvoir organiser votre vie plus librement, il est vrai que l’entrepreneuriat peut vous apporter énormément d’indépendance. Cette flexibilité ne doit cependant pas altérer votre organisation et votre discipline. Attention, je ne parle pas ici de laxisme, mais d’une foi un peu aveugle en votre future réussite.
Vous êtes-vous déjà entendu.e énoncer des phrases « à-peu-près-tistes » comme : « Ca va le faire, je le sens ! » ; « Avec ma motivation et mon implication, je trouverai toujours des solutions ! » ; « Je réussirai forcément en travaillant beaucoup. » etc. ?
J’ai une grande révélation à vous faire, futur.e entrepreneur.e, « l’à-peu-près-tisme » ça ne fonctionne pas quand vous avez une boîte à faire tourner.
Ce qui fonctionne, c’est d’y voir clair ! D’avoir réfléchi en amont, élaboré une stratégie (de positionnement, de développement) basée sur des KPIs SMART et de s’appliquer rigoureusement à les atteindre et à les mesurer mensuellement pour corriger le tir au moment opportun.
Le moyen concret pour y arriver ? Imposez-vous une hygiène administrative rigoureuse, en utilisant par exemple le « time blocking ». Avec un créneau hebdomadaire de minimum deux heures (ça peut être moins, mais pour les traumatisé.e.s de la paperasse comme moi, deux, c’est bien) dédiées exclusivement à la gestion de votre activité (administrative et comptable, entre autres). Si la motivation fluctue, la discipline, elle, se révèlera une alliée constante pour atteindre vos objectifs.
4. La hantise de la comptabilité
Je pensais détester cela. J’avais tort. C’est pire. La comptabilité me paralyse. Tous ces papiers me renvoient à mes propres limites, à ma crainte de ne pas être à la hauteur. Rationnellement, je sais que c’est surmontable, je connais les procédures, les méthodes… Mais émotionnellement, toutes ces lignes à remplir, avec ces codes et ce jargon… C’est un tsunami ! 🤯 Je procrastine et bafouille devant le/la comptable. A bien y réfléchir, il me semble que l’explication est à aller chercher dans la crainte du regard des autres : « Que va penser mon/ma comptable qui m’accorde de son temps ? » ; « Et les autorités de contrôle au moment des déclarations ? » ; « On va surement penser que je n’ai pas toutes les compétences pour mener à bien mon entreprise ! ».
Si vous vous reconnaissez dans ce piètre tableau, rappelez-vous d’une chose salutaire : personne ne possède l’ensemble de l’immense palette des savoir-faire et savoir-être d’un.e bon.ne entrepreneur.e ! Restez humble. C’est bien plus honnête et efficace. Formez-vous et entourez-vous de personnes aux compétences complémentaires. Ce qui me mène à ma dernière « big mistake ».
5. Galoper en cavalier/ère seul.e
Vous êtes sur le point de vous lancer, vous êtes remonté.e à bloc, persuadé.e que le monde a besoin de votre solution. Vous avez peut-être l’impression de voler tant c’est motivant… Ne tombez pas dans le même piège que moi : celui de penser qu’on est capable de tout faire, tout surmonter, tout apprendre et gérer seul.e.
M’entourer de professionnel.le.s de la compta et de l’administratif, par exemple, m’auraient, de façon certaine, fait gagner du temps, de l’argent, et par extension des client.e.s.
J’espère que ce partage d’expérience vous aidera et vous rassurera en un sens. Les entrepreneur.e.s sont des êtres humains. Pas des machines ! Et c’est tant mieux… C’est grâce à leurs particularités, leurs aspérités, leurs couleurs… que notre économie locale ne se résume pas à une société lissée et industrialisée.
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