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Se tromper, ça ne veut pas toujours dire être mauvais. Ça veut dire j’ai essayé, mais ce n’était peut-être pas le bon moment, ce n’était peut-être pas la meilleure des choses. Et donc de là, j’apprends à avancer.

Convaincre en tant que jeune entrepreneuse dans l’industrie

Marie-Christine Mariani, fondatrice et gérante de MCM STEEL depuis 1998

Convertir les clients internationaux

Je faisais beaucoup de négoce avec non seulement des hommes, mais des hommes de pays de foi musulmane. Donc, ce n’était pas tout à fait évident au début, mais je dois dire que là aussi, j’ai trouvé ma place en leur donnant confiance, en leur donnant surtout le produit et le prix qu’ils voulaient et en faisant voir que ce que je disais correspondait à ce que je leur vendais. Parce qu’ils avaient eu des mauvaises expériences. Et donc ça, c’était vraiment très bien. Et surtout les respecter. Donc j’ai voyagé beaucoup dans leurs pays. J’ai compris leur culture, j’ai compris ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, quand on a construit ici, on a mis une pièce que l’on appelle la pièce de prière. Donc, c’est une petite mosquée, on va dire, que quand les clients de foi musulmane viennent nous voir, eh bien ils peuvent faire leurs prières. J’ai un client africain qui me ramène du Niger des colliers faits par des gens là-bas, mais c’est vraiment des pièces uniques. Le respect de tout ce qui est, on va dire, affinité avec le client.

Les attentions envers les clients

Par exemple, je ne sais pas… S’il y a le fils d’un client qui accouche, je vais envoyer un petit cadeau. C’est la petite touche féminine qu’on a et que les autres n’auraient peut-être pas.

Douter en tant qu’entrepreneuse

Si on n’a pas de doutes, on n’est pas, on va dire… Je ne veux pas dire qu’on n’est pas normal, mais il y a quand même toujours le doute. Maintenant, il faut avoir la force en ses capacités, et surtout le fait de ne pas dire « oh mon Dieu, est-ce que je le fais, est-ce que je ne le fais pas ? ». Il faut se lancer pour ne pas avoir de remords aussi. Parce que si on dit « bah voilà, je ne sais pas… pourquoi… » si on se pose trop de questions, finalement, ça nous bloque. Et puis, j’ai peut-être une mentalité, on va dire, plutôt américaine qu’européenne, que l’échec ça te permet aussi de continuer et d’améliorer. Se tromper, ça ne veut pas toujours dire être mauvais. Ça veut dire j’ai essayé, mais ce n’était peut-être pas le bon moment, ce n’était peut-être pas la meilleure des choses. Et donc de là, j’apprends à avancer.