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Si on veut avancer et avancer dans un bon sens, comme on dit, il faut mettre la main à la pâte.

Entreprendre avec un commerce de proximité

Maryline Roux

Co-fondatrice de « Au pain de Mary » depuis 2013

 

Financer l’entreprise

On a mis toutes nos économies ! Jusqu’au dernier centime… Une banque nous a quand même acceptés, mais je veux dire… Ils ne nous ont pas non plus prêté… Donc il a vraiment fallu se débrouiller par nos propres moyens.

Trouver l’emplacement

Pour l’emplacement ça a été une opportunité. Au départ, on n’était pas fixés… On était plus fixés vers le centre-ville. Madame Bock était en fait une de mes clientes quand j’étais coiffeuse. Le jour où il a fermé comme il savait qu’on cherchait quelque chose il nous a fait la proposition. Voilà comment ça s’est fait.

Trouver les fournisseurs

Au départ, on y a été un petit peu au petit bonheur la chance comme on dit !

Calculer les marges

Un comptable vous aiguille un petit peu aussi, et puis bon… moi, vu que j’ai toujours travaillé à Luxembourg, acheté à Luxembourg, consommé à Luxembourg, j’avais quand même une idée des prix. Ici vous avez quand même des loyers qui sont quand même importants. Vous assurez un bâtiment ici, ça coûte très cher, surtout avec du matériel et tout. Et puis le personnel coûte 2 à 3 fois ce qu’il coûte en France. Un boulanger ou un pâtissier en France, il ne gagne pas le salaire qu’il a ici. Donc, vous êtes bien obligés d’adapter aussi le prix, vos tarifs, peu en fonction de ça. Autrement, si vous avez les mêmes tarifs qu’en France, c’est pas possible quoi.

Les horaires d’ouverture

On sait qu’il y a des gens qui travaillent, qui quittent le bureau à 18 heures, à 18h30, à 19 heures, il y en a… Donc je préfère que les gens aient un bon pain qu’un pain de station-service.

Se retrousser les manches

Ça ne se fait pas tout seul. Ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique. Il faut travailler beaucoup. Il ne faut pas penser qu’on est là… bon, je veux dire, que ce soit moi comme Manu, on n’est pas là juste pour dire ce qu’il faut faire ! Manu, il est en fabrication, il est en livraison, il est au bureau… Moi, je fais tout. Je fais la mise en place. J’aide derrière s’il faut aider derrière. Il faut être polyvalent. Si on veut avancer, et avancer dans un bon sens, comme on dit, il faut mettre la main à la pâte !

Un ou plusieurs magasins

Le problème, c’est quand on veut peut-être faire trop. Nous, on tient vraiment à la qualité. Et dans l’artisanat, la qualité… si vous n’êtes pas tout le temps là, si vous vous dispersez un peu trop, c’est difficile à contrôler.

Donc, si c’est pour faire beaucoup et faire mal, ce n’est pas non plus le but. Nous, notre priorité, c’est ça, c’est la qualité des produits.