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J’ai une grande liste. À chaque fois, je rajoute et je barre, je rajoute, je barre, je rajoute… Et t’arrives en fin de soirée et tu dis « ah, j’ai pas réussi à faire ça » et puis finalement tu regardes et tu dis « ah, j’ai quand même fait tout ça ! » Il faut quand même positiver.

 

Faire grandir une entreprise industrielle

Marie-Christine Mariani, fondatrice et gérante de MCM STEEL depuis 1998

 

Embaucher, grandir ?

Toute seule, oui. Ensuite, j’ai pris une secrétaire. Ensuite, j’ai pris une personne qui devait contrôler la qualité. Et puis on va dire que 3 – 4 ans après, j’ai pris un premier commercial, un deuxième commercial, et puis après, tout doucement, on a grandi. On a pris aussi une comptable en interne.

 

Le plus gros investissement ?

Le grand saut, je l’ai fait en 2012, parce que je faisais travailler mon matériel ou je stockais mon matériel dans différents centres de services. Et effectivement, c’était assez compliqué parce qu’à chaque fois, il fallait aller voir la matière, on n’était pas prioritaires… Des fois, ils ne faisaient pas notre commande tout de suite, donc notre client final n’était pas content. Et donc, en 2010, j’ai commencé à regarder autour de moi pour faire mon propre centre de services, où nous sommes aujourd’hui. C’est tout un autre travail parce que tu as les machines sur place, mais tout ce qui va avec aussi : une machine qui se casse, il manque une pièce…

 

Quelles tâches pour la CEO ?

Je gère la société, donc je suis quand même responsable de tout le commercial, donc le suivi des achats et des ventes. Ensuite, tout ce qui est comptabilité, paiements, j’ai quand même mon œil sur tout. Et… recevoir quand même les clients, aller voir les fournisseurs. Et puis toutes les procédures qui sont à mettre en route parce que des fois on se lève le matin et on ne pense pas qu’il va y avoir le Covid. Donc fermer l’entreprise, la rouvrir après deux mois… Je suis quand même responsable de tout le personnel, donc leur qualité de vie aussi au travail est importante. Il y a beaucoup de choses. J’ai une grande liste. À chaque fois, je rajoute et je barre, je rajoute, je barre, je rajoute… Et t’arrives en fin de soirée et tu dis « Ah, j’ai pas réussi à faire ça » et puis finalement tu regardes et tu dis « Ah, j’ai quand même fait tout ça ». Il faut quand même positiver.

 

Les challenges actuels

En ce moment, c’est réussir à trouver de la matière, réussir à garder les clients fidèles… le personnel, toujours le motiver, le fidéliser. Ensuite, on a aussi le challenge aujourd’hui de trouver aussi plus de financement parce que l’acier augmente, donc si on veut faire plus, on a besoin de plus. Et puis, le challenge d’avoir aussi une vision future. Je dis je suis toujours dans mon guidon toute la journée.
Je pédale, je pédale, je fais les choses quotidiennes. Et puis, finalement, on n’a jamais le temps de regarder autour de soi et de se dire “ah tiens, il y a ce projet-là, on pourrait peut-être le faire, mais ça va peut-être prendre un an. Mais voilà, dans un an, ce sera fait et ça pérennisera cette partie de l’entreprise.” Donc, il faut tous les jours se réinventer.