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Vous ne pouvez pas à 40 ans, à un moment, dire « J’ouvre une crèche » si vous n’avez pas un certain background.

Conseils pour entreprendre avec une crèche à Luxembourg

Barbara Agostino, fondatrice des Crèches Barbara depuis 2011

Les critères des parents

Tout ce qui est activités parascolaires, vous avez la pédagogie sur place. Puis, est-ce que les repas sont faits sur place ? Si oui, super. Si non, de la part de qui viennent les repas ? Est-ce que c’est un traiteur spécialisé dans la petite enfance ? Puis, le personnel, ça, vous ne pouvez pas voir à première vue s’il y a un grand turnover ou pas. Ça, c’est un peu le feeling.  Et puis l’infrastructure : est-ce qu’il y a un parking, est-ce qu’il y a une grande aire de jeux ?

Le recrutement

Maintenant, on est obligé de payer des annonces dans des journaux luxembourgeois, Luxemburger Wort par exemple, pour faire des annonces le samedi pour recruter. Pourquoi ? Parce qu’on a 20 crèches. Donc forcément, on a beaucoup de personnel. Et mes collègues qui ont aussi d’autres crèches, en fait, c’est un peu la guerre parce qu’ils partent d’une crèche pour aller dans l’autre crèche. Alors ce qu’on fait, nous, c’est que par exemple, les chargés de direction, une fois qu’ils sont là deux ans, ils ont droit à une voiture et des chèques repas. Et on fonctionne également avec des jours de congé supplémentaires. À partir de deux ans, un jour, trois ans, deux jours, quatre ans, trois jours, etc. Donc on augmente à chaque fois les jours de congé.

L’expérience

Vous ne pouvez pas à 40 ans, à un moment, dire « J’ouvre une crèche » si vous n’avez pas un certain background, si vous n’avez pas certaines références au niveau d’un commerce, parce qu’ouvrir une crèche, c’est quand même indirectement un commerce.

Le cas des petites crèches

Les petites crèches n’ont plus de chance d’exister. Les petites crèches qui sont encore ouvertes aujourd’hui, ce sont souvent des gestionnaires qui sont là depuis 15 ou 20 ans. Pourquoi ? Parce qu’ils ont remboursé leurs murs, et n’ont pas de loyer à payer. Parce que ce qui brise la nuque ici à Luxembourg, c’est les loyers.

Toujours optimiser le budget

Vous devez calculer comment vous gérez votre budget au niveau matériaux. Donc, on va acheter peut-être trois tubes de colle, mais on va voir comment on va le dépenser ce tube de colle. Pas parce qu’on ne veut pas que les enfants collent. Mais c’est une autre gestion. Nous, par exemple, si on reste sur cet exemple-là, même pour les feuilles, on va avoir un grand stock commun. Et en cas de besoin, évidemment, les éducateurs vont se servir. Mais ce n’est pas d’office que dans chaque groupe, dans chaque salle, il y est le matériel fois deux. On est dans un système de ne pas consommer à l’aveugle. On consomme selon le besoin.