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Les personnes m’identifient à quelque chose qui est important pour eux : la respiration, qui par la suite, justement, leur a fait du bien.

Marc Plata, fondateur du centre RESPIRE depuis 2020

Se mettre en avant

Je pense qu’être à l’aise avec son image c’est la première des choses. Déjà, porter des chemises à fleurs, ce n’est pas donné à tout le monde. Et mon 199 cm m’aide aussi à prendre confiance en moi. Ça n’a pas toujours été le cas. Mais c’est une force. Donc, il faut l’utiliser.

Où mettre la limite ?

C’est en fonction de l’inspiration et des limites que je m’impose que je m’impose dans ma communication, que je m’impose aussi en fonction de mes ressentis… C’est-à-dire que des fois, je suis peut-être en train de mettre un post sur un réseau et je l’ai fini et puis je me dis : “Ben non, en fait, non… Ce n’est pas le bon moment, c’est pas adapté…” Donc je le supprime.

Comment s’organiser ?

C’est organisé intuitivement. C’est-à-dire qu’il n’y a rien de figé. Il n’y a pas deux-trois posts par semaine sur tel réseau, etc. etc. Mais il y a une organisation en fonction des réseaux, je ne communique pas de la même manière sur les différents réseaux, que ce soit LinkedIn, Facebook, un petit peu Instagram. Pourquoi ? Parce que ça prend énormément de temps. C’est un métier, et c’est quelque chose sur lequel je vais travailler en 2022 et toujours en collaboration.

Associer son image à son entreprise

Pour moi, c’est une véritable satisfaction. Ça veut dire qu’on arrive justement à me rattacher à ce projet que j’ai développé et en même temps, c’est un honneur puisque les personnes m’identifient à quelque chose qui est important pour eux : la respiration, qui, par la suite, justement, leur a fait du bien.

Quel retour des clients ?

J’ai des patients qui sont venus via les réseaux parce qu’ils me suivaient sur les réseaux et qui m’ont contacté justement par rapport aux différents posts que je pouvais mettre, que ce soit sur le stress, le sommeil, la respiration… Et au fur et à mesure des posts, les gens se sont sentis concernés et ont fait la démarche justement de me contacter en me disant : “Tiens, est-ce qu’on pourrait faire quelque chose malgré le fait de la distance ?” Parce que les gens ne sont pas forcément toujours sur Luxembourg. Et donc effectivement, comme ça, j’ai des personnes qui m’ont contacté à des centaines et des centaines de kilomètres d’ici.

Jamais de mauvaise expérience ?

Pour le moment, j’ai toujours eu des retours positifs. Peut-être que les retours négatifs… Les personnes se cachent. Mais non, j’ai eu que des retours positifs et constructifs.

Composer avec le syndrome de l’imposteur ?

J’en suis le plus bel exemple. C’est-à-dire que je ne suis pas victime, je le vis. Pourquoi ? Parce qu’on se met toujours en question. Je suis quelqu’un, personnellement, qui doute énormément… Mais dans le bon sens, c’est-à-dire qui veut bien faire les choses. Et en même temps, en fait, ce syndrome de l’imposteur, il est présent quand je me compare à quelqu’un. Je me dis : “Oui, mais moi, je fais ça, je suis dans tel domaine, mais il y a peut-être une autre personne qui est plus compétente que moi dans un autre domaine et qui peut faire la même chose.” Mais c’est toujours ça, le syndrome de l’imposteur. C’est vraiment quand on se compare à quelqu’un.

Si on revient à soi, il n’y a pas de syndrome de l’imposteur parce qu’en fait, on donne le meilleur de soi-même. Il faut prendre le temps de revenir sur son passé et dire : “Mais alors, aujourd’hui je suis là, mais qu’est-ce que j’ai fait dans ma vie qui m’a permis justement d’arriver là ? Qu’est-ce que j’ai appris dans ma vie ? Quelles sont mes réussites ?” Et rester là-dessus ! Rester là-dessus pour se dire : “Ah oui, quand même, j’ai fait des études, j’ai réussi. J’ai réussi à faire ça. J’ai réussi à amener des gens à un certain niveau… Par exemple, pour ma part, en tant qu’entraîneur, en natation, j’ai amené des sportifs, même si ce n’est pas au niveau sportif, mais au niveau personnel, on leur a appris des choses.” Donc, on arrive, on réussit des choses dans sa vie, au niveau apprentissage, au niveau personnel et il faut rester là-dessus. Il faut revenir là-dessus, les intégrer, et c’est comme ça justement qu’on continue à avancer avec cette force et cette confiance en soi.

Ça aide de se faire accompagner ?

Oui, puisque on se sent justement soutenu. On se sent soutenu au même titre que quelqu’un qui fait du sport, qui y a un coach… Il va se sentir accompagné, soutenu, même si c’est lui qui fait. Dans l’entreprenariat, c’est la même chose. On est accompagné, soutenu et on sait que si jamais on a des questions, on est dans un moment un petit peu difficile, on peut se tourner vers des gens qui sont bienveillants et qui seront là justement non pas pour nous juger, mais vraiment pour échanger avec nous et faire en sorte qu’on puisse, en fait, sortir de ce brouillard dans lequel on peut se trouver et pouvoir avoir une vision beaucoup plus claire pour savoir quoi mettre en place et continuer à avancer.

Si on veut faire pareil ?

Toujours avoir le sourire. Parce que le sourire, en fait, c’est la confiance en soi qu’on a à l’intérieur. Et c’est vraiment ça. C’est… Diffuser c’est cette joie de vivre. Parce que si vous n’avez pas cette joie de vivre, quand vous allez vendre votre produit, quand vous allez voir qui vous êtes, puisque… Je me souviens d’une fois, j’avais dit à quelqu’un : “Mais tu n’es pas ton entreprise.” Je reste focalisé là-dessus. On n’est pas son entreprise, mais on y met quand même beaucoup de soi. Donc, il faut arriver à faire la part des choses, c’est-à-dire on n’est pas son entreprise, on est soi. Mais on développe, on donne beaucoup d’énergie. Donc effectivement, on peut… – on peut et on doit ! – toujours faire bonne figure, même si des fois, ça ne va pas, même si des fois on se pose énormément de questions, on se dit : “Peut-être que je veux arrêter !” Non, c’est toujours garder cette confiance, toujours garder ce sourire. Aller à la rencontre de l’autre pour pouvoir voir que qui l’on est et ce qu’on fait intéresse. Et ça va justement renforcer cette confiance en nous et se dire : “Ben en fait, non non, je continue.”