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Il faut quand même avoir de bonnes bases. Avoir un petit peu pris l’habitude et créé aussi un noyau dur d’équipe avant de se lancer dans une plus grande aventure.

Entreprendre dans la restauration

Marianne Donven, Fondatrice de Chiche! depuis 2017 puis de Yabani

S’associer

Le Chiche! on a commencé vraiment en étant que des actionnaires luxembourgeois. Et c’est au fil du temps seulement qu’on a donné des responsabilités à d’autres. C’est important évidemment d’être une bonne équipe au départ. Mais ce qui m’arrive toujours, aussi pour “Open Home”… Les gens sont très motivés au départ, mais ça dure jamais très longtemps et après je me retrouve toujours seule. Mais c’est pas grave, j’assume. C’est bien aussi de pouvoir échanger parfois avec des personnes si on n’est pas tout à fait sûre de la direction à prendre. Mais j’ai quand même, je pense, au fil des années, appris à prendre des décisions toute seule.

Rassembler les fonds

On n’a pas du tout rassemblé de fonds parce qu’on avait tellement bien travaillé à Hollerich, en sachant que là on n’avait pas de loyer à payer aussi hein, donc on avait vraiment bien économisé et donc avec vraiment le fruit de notre travail, on a pu après venir ici à Limpertsberg. Le plus grand morceau c’était de payer la garantie locative pour ce grand local. Et il faut dire aussi qu’on n’a pas beaucoup investi dans le mobilier. La façon dont nous on travaille… On a tout fait nous-mêmes. Ça, c’est les portes de Hollerich qu’on a emmenées ici. Il y a plein de choses qu’on a pu récupérer dans les vieux bâtiments qu’on a emmenées ici. La cuisine, elle était déjà installée. Mais on a eu beaucoup, beaucoup de chance, mais on n’a pas du tout dû faire d’emprunt ni rien du tout, hein. On a vraiment réinvesti ce qu’on avait économisé à Hollerich pour recommencer ici.

Se lancer avec un grand restaurant

Je conseillerais toujours de commencer plus petit. Je n’aurais pas osé ouvrir ici au départ, ça c’était sûr. Mais comme on a eu cette expérience à Hollerich et qu’on s’est rendu compte quand même qu’on pourrait accueillir plus de clients si on avait plus de place, on a finalement osé. Mais oui, il faut quand même avoir de bonnes bases. Avoir un petit peu pris l’habitude et créé aussi un noyau dur d’équipe avant de se lancer dans une plus grande aventure. Donc il faut quand même toujours tempérer et voir comment ça se développe, comme je le fais aussi maintenant. Si je vois qu’il y a un petit peu de pression parce que voilà, il y a trop de travail, là je rembauche quelqu’un. Il faut quand même aller doucement parce que payer 44 salaires, c’est pas rien. Ça fait quand même un petit peu… Et il y a le loyer et les charges qui maintenant aussi ont beaucoup augmenté, hein. Donc voilà, il faut quand même toujours faire attention.

Ouverture de restaurant

Chaque endroit est différent quand même. Alors, Esch, c’était, comme je l’ai dit, vraiment axé sur “Esch 2022”, la culture… Leudelange, c’est vraiment plus local. C’est beaucoup à midi, les personnes qui travaillent dans les zonings autour… Et après le soir, les personnes qui habitent autour, qu’on a mis un peu de temps… Mais maintenant on est aussi bien arrivés dans cette communauté.

Dépasser les frontières ?

On a parlé à un moment, au début, de l’idée de faire une marque, etc. Mais pas pour moi. Non… Pour l’instant, j’ai l’impression que ça doit rester dans un périmètre où j’arrive à aller dans chaque restaurant dans la même journée. Donc même Wiltz, ce serait trop loin. Je passerais trop de temps dans la voiture.

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